L’argument selon lequel l’enseignement de l’arabe ne créerait pas une certaine ouverture d’esprit vis-à-vis de l’Islam (que l’auteur assimile ici à une catégorie policière – le “djihad” – de guerre asymétrique contre notre pays, donc à une passerelle de recrutement pour devenir, peu ou prou, un ennemi intérieur) car l’anglophonie ne serait pas un vecteur de soft power royaliste/britannique est faux, et celui selon lequel la germanophonie ne rendrait pas Nazi est vrai car cette période est vécue par la nation allemande comme un traumatisme.
(Cela dit en passant, les origines du fascisme seraient françaises…)
L’auteur avait un bien meilleur exemple à portée de main, la sociale-démocratie, mais de fait, faux aussi : la germanophonie est utilisée comme une promotion du dialogue social allemand, ou du savoir-vivre allemand, de la démocratie fédérale, etc., ce qui ne peut jamais faire de mal, mais peut aussi devenir un moyen de domination culturelle, sur la base de signes de reconnaissance et d’expériences d’échange linguistique partagées d’une part, d’une hiérarchisation symbolique entre Europe du Nord et Europe méditerranéenne – Italie et Espagne – à laquelle adosser une défense de l’Europe-forteresse d’autre part.
Seulement il me semble difficile d’enseigner l’Arabe sans promotion de l’âge d’or arabo-musulman, culturellement marqué par sans doute l’une des plus grandes œuvres d’art qui soient, le Saint Coran. La prise de Constantinople, due au christianisme, est considérée comme l’un des événements historiques les plus dramatiques, pour des raisons inséparables de l’influence culturelle de l’Islam dans cette région du monde.
Prétendre le contraire en présentant cette religion comme analogue (vis-à-vis de l’anglais et de l’allemand) au royalisme et au nazisme, pour assurer son lectorat que jamais pareil rapprochement ne pourrait se produire, est islamophobe.
Seulement il me semble difficile d’enseigner l’Arabe sans promotion de l’âge d’or arabo-musulman, culturellement marqué par sans doute l’une des plus grandes œuvres d’art qui soient, le Saint Coran. La prise de Constantinople, due au christianisme, est considérée comme l’un des événements historiques les plus dramatiques, pour des raisons inséparables de l’influence culturelle de l’Islam dans cette région du monde.
Donc ton soucis dans tout cela, c’est qu’on ne devrait juste pas parler de cette periode ?
C’est un peu faible quand meme comme argumentation. Et c’est tres reducteur de la culture arabe egalement.
Je n’ai pas pris position contre l’enseignement de l’arabe en France ? Je ne comprends pas cette attaque ?
Non mon souci est indiqué dans le dernier paragraphe, il me semble, Bortzmeyer implique que l’Islam serait au peuple arabe ce que le royalisme serait au peuple britannique ou ce que le nazisme serait au peuple allemand.
D’un point de vue politique, c’est simplement faux car l’Islam n’a pas d’autorité centrale, seulement des autorités politiques peuvent s’en revendiquer (tel l’Ayatollah Khomeini). Il n’y a donc structurellement pas de lien entre le royalisme britannique et le Nazisme d’un côté, qui sont d’ailleurs deux fléaux occidentaux parmi d’autres, et l’Islam ; d’autant moins en France dans la mesure où je ne connais personne se revendiquant de Khomeini.
On passe sur le caractère culturellement réducteur pour le coup de mettre politiquement en analogie des phénomènes européens et du SWANA, parce qu’on n’est pas à ça près ; seulement toutes les populations dans le maghreb ne sont pas arabes mais ont pu être converties de force dans le contexte du panarabisme. Je ne donnerai pas d’exemples personnels par respect pour l’intimité de certaines personnes (je suis blanche), mais impliquer que l’ensemble des personnes dans le SWANA seraient arabes est réducteur envers la diversité culturelle de la région (Ce qui n’est même pas mon propos de base, je disais au contraire que l’Islam restait inséparable des cultures arabes !).
Je pense avoir compris: En voulant répondre aux arguments de l’ED, il reprend leur narratif qui associe Islam et nazisme. C’est en effet islamophobe. J’ai bon ?
Pas tout à fait, à ma connaissance il ferait l’association de lui-même pour tenter de démontrer par l’absurde qu’apprendre des langues au sens large n’ouvrirait pas à d’autres cultures. (L’Islam serait culturellement analogue au royalisme et au nazisme, par exemple ce serait une idéologie de domination, de concentration du pouvoir politique, ce qui est tout simplement faux, tout au plus des formes étatiques de concentration du pouvoir politique se revendiquent de l’Islam.)
Je pense que c’est sous entendu qu’il fait sa démonstration dans un contexte qui sont les suppositions d’ED, puisque si on n’y adhère pas l’autre démonstration est triviale (mais je me trompe peut être)
Mais cette défense entérine l’amalgame entre Islam et terrorisme… Qui n’a rien à voir, historiquement et théologiquement, avec le jihad.
De quelle manière ? Je suis pas là
Arabe != Islam != Djihadisme ça me semble évident
Donc t’es pro enseignement de l’arabe maid tu trouves que sa défense est islamophobe pcq il explique ce que l’ED dit?
L’argument selon lequel l’enseignement de l’arabe ne créerait pas une certaine ouverture d’esprit vis-à-vis de l’Islam (que l’auteur assimile ici à une catégorie policière – le “djihad” – de guerre asymétrique contre notre pays, donc à une passerelle de recrutement pour devenir, peu ou prou, un ennemi intérieur) car l’anglophonie ne serait pas un vecteur de soft power royaliste/britannique est faux, et celui selon lequel la germanophonie ne rendrait pas Nazi est vrai car cette période est vécue par la nation allemande comme un traumatisme.
(Cela dit en passant, les origines du fascisme seraient françaises…)
L’auteur avait un bien meilleur exemple à portée de main, la sociale-démocratie, mais de fait, faux aussi : la germanophonie est utilisée comme une promotion du dialogue social allemand, ou du savoir-vivre allemand, de la démocratie fédérale, etc., ce qui ne peut jamais faire de mal, mais peut aussi devenir un moyen de domination culturelle, sur la base de signes de reconnaissance et d’expériences d’échange linguistique partagées d’une part, d’une hiérarchisation symbolique entre Europe du Nord et Europe méditerranéenne – Italie et Espagne – à laquelle adosser une défense de l’Europe-forteresse d’autre part.
Seulement il me semble difficile d’enseigner l’Arabe sans promotion de l’âge d’or arabo-musulman, culturellement marqué par sans doute l’une des plus grandes œuvres d’art qui soient, le Saint Coran. La prise de Constantinople, due au christianisme, est considérée comme l’un des événements historiques les plus dramatiques, pour des raisons inséparables de l’influence culturelle de l’Islam dans cette région du monde.
Prétendre le contraire en présentant cette religion comme analogue (vis-à-vis de l’anglais et de l’allemand) au royalisme et au nazisme, pour assurer son lectorat que jamais pareil rapprochement ne pourrait se produire, est islamophobe.
Donc ton soucis dans tout cela, c’est qu’on ne devrait juste pas parler de cette periode ?
C’est un peu faible quand meme comme argumentation. Et c’est tres reducteur de la culture arabe egalement.
Je n’ai pas pris position contre l’enseignement de l’arabe en France ? Je ne comprends pas cette attaque ?
Non mon souci est indiqué dans le dernier paragraphe, il me semble, Bortzmeyer implique que l’Islam serait au peuple arabe ce que le royalisme serait au peuple britannique ou ce que le nazisme serait au peuple allemand.
D’un point de vue politique, c’est simplement faux car l’Islam n’a pas d’autorité centrale, seulement des autorités politiques peuvent s’en revendiquer (tel l’Ayatollah Khomeini). Il n’y a donc structurellement pas de lien entre le royalisme britannique et le Nazisme d’un côté, qui sont d’ailleurs deux fléaux occidentaux parmi d’autres, et l’Islam ; d’autant moins en France dans la mesure où je ne connais personne se revendiquant de Khomeini.
On passe sur le caractère culturellement réducteur pour le coup de mettre politiquement en analogie des phénomènes européens et du SWANA, parce qu’on n’est pas à ça près ; seulement toutes les populations dans le maghreb ne sont pas arabes mais ont pu être converties de force dans le contexte du panarabisme. Je ne donnerai pas d’exemples personnels par respect pour l’intimité de certaines personnes (je suis blanche), mais impliquer que l’ensemble des personnes dans le SWANA seraient arabes est réducteur envers la diversité culturelle de la région (Ce qui n’est même pas mon propos de base, je disais au contraire que l’Islam restait inséparable des cultures arabes !).
Je pense avoir compris: En voulant répondre aux arguments de l’ED, il reprend leur narratif qui associe Islam et nazisme. C’est en effet islamophobe. J’ai bon ?
Pas tout à fait, à ma connaissance il ferait l’association de lui-même pour tenter de démontrer par l’absurde qu’apprendre des langues au sens large n’ouvrirait pas à d’autres cultures. (L’Islam serait culturellement analogue au royalisme et au nazisme, par exemple ce serait une idéologie de domination, de concentration du pouvoir politique, ce qui est tout simplement faux, tout au plus des formes étatiques de concentration du pouvoir politique se revendiquent de l’Islam.)
Je pense que c’est sous entendu qu’il fait sa démonstration dans un contexte qui sont les suppositions d’ED, puisque si on n’y adhère pas l’autre démonstration est triviale (mais je me trompe peut être)